La Galissonne
Slogan du site

L’association La Galissonne créée à St-Germain-des-Prés, le 29 Novembre 1995 affiliée FFRandonnée.
Elle a pour but de tracer des sentiers de promenades et d’animer des randonnées pédestres.
Elle a une vocation culturelle et de mise en valeur du patrimoine local.

Montbouy

par alainh

Montbouy, canton de Châtillon-Coligny, arrondissement de Montargis, compte 750 habitants : les Montboviens et Montboviennes.
Superficie 26,73 km² avec une altitude de 102 à 154 m.
Commune traversée par le Loing, l’Aveyron et le Canal de Briare.

Histoire

Des artéfacts néolithiques ont été trouvés de chaque côté du Loing, au moins en aval de Montbouy aux alentours de Craon.
Des vestiges celtiques importants laissent supposer que Montbouy était la ville principale des Boïens (Boii en latin, Βόϊοι en grec), très importantes tribus de l’âge de fer, jusqu’à 1 500 ans avant JC., époque à laquelle ils auraient, sous la pression des Belges au nord et des Vascons au sud, quitté avec quelques Lingons et Sénons leur territoire du Gâtinais montargois entre le Loing et la Rimarde pour aller fonder Bologne en Italie du Nord. Après leur départ leur territoire aurait été occupé par les Sénons et les Carnutes.

Antiquité : amphithéâtre et site thermal cultuel

À environ 1 km au nord de Montbouy sur la rive gauche du Loing et en partie traversé par le canal de Briare, l’ensemble thermal de Craon avec l’amphithéâtre de Chenevière s’est développé au cours des deux premiers siècles de notre ère et forme l’un de ces sites cultuels et culturels ruraux typiquement gallo-romains liés à la notion de civitas. Il est situé sur l’ancien territoire des Sénons, à la jonction de ce dernier avec celui des Carnutes. Dans ces deux civitates, l’ensemble de Montbouy fait partie des six lieux similaires connus depuis longtemps. Son amphithéâtre est entré dans la chanson de geste avec le poème de Garin le Lorrain, est également cité au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle.
Typiquement gallo-romain, l’amphithéâtre de Montbouy montre l’hybridation du théâtre et de l’amphithéâtre romain dont les plus nombreux exemplaires se trouvent dans les agglomérations secondaires et les sanctuaires ruraux de Gaule lyonnaise. Il a la cavea d’un théâtre bien qu’elle ne soit pas tout à fait semi-circulaire, et l’arène d’un amphithéâtre. Adossé au flanc ouest du coteau longeant le cours du Loing, l’amphithéâtre - qui fait donc grosso modo face à l’est - se trouve à 750 m du sanctuaire.

Le sanctuaire de source forme un quadrilatère entouré d’une galerie de circulation. Sur le côté sud, cette galerie est interrompue par le bassin circulaire qui abrite la source et qui est lui-même entouré d’une galerie octogonale. Ce bassin remplace la cella classique des temples étrusques et romains. Adjacent à l’angle sud-ouest de la galerie octogonale autour du bassin et juste au-delà du péribole, se trouve un bassin rectangulaire dans lequel on a trouvé des ex-votos en bois. On y a aussi trouvé des statues grossièrement équarries dans un tronc d’arbre.

Pratiquement à mi-distance en ligne droite entre l’amphithéâtre et le sanctuaire, se trouvent des thermes. Ils ont été en grande partie détruits lors du creusement du canal, et il est difficile de distinguer s’il s’agissait de deux structures séparées ou d’une seule de grandes dimensions. Cependant on en voit toujours des traces en vis-à-vis de la borne 19 du canal : lorsque le niveau d’eau du canal est bas, apparait une mozaïque dans le milieu de la pente de la berge à environ 1 m au-dessous du niveau d’eau à plein. Le fond en est blanc ou rose (en castine, fréquemment trouvée localement au-dessus de la couche de marne), divisé par des encadrements noirs (en ampélite), et présentant l’originalité de ne pas être carrés (habituellement environ 1 cm sur 1 cm) mais rectangulaires (1 cm sur 2,5 cm). Ile reposent sur 3 cm du même ciment rose qui les lie, le tout reposant sur 10 cm de béton. La taille en est soignée.
Un fanum, ou petit temple, est à peu de distance au sud-ouest des thermes.
Au nord-ouest du fanum on trouve un puits à 120 m de là ; à l’ouest sur moins de 200 m il y a trois caves, et une quatrième à environ 280 m au sud.
Jusqu’à présent neuf trésors ont été trouvés sur le site, renforçant l’image d’un lieu de passage important. Après la fin de l’ère gallo-romaine, l’amphithéâtre ne tombe pas dans l’oubli puisqu’il continue d’être connu comme le « Cirque des Sarrasins ». Mais pas plus qu’auparavant, le site n’attire d’habitations. Les crues importantes du Loing en hiver et au printemps tendent à décourager les installations de vie quotidienne, surtout à cet endroit où le ru Simon vient se jeter juste au début de la boucle enserrant le sanctuaire de source. C’est donc à 1,5 km en amont que l’on voit s’installer des habitations moyenâgeuses, à l’endroit où l’on trouvera des sarcophages mérovingiens qui les y auront précédé.

Sources : Mairie de Montbouy et Wikipédia.