La Galissonne
Slogan du site

L’association La Galissonne créée à St-Germain-des-Prés, le 29 Novembre 1995 affiliée FFRandonnée.
Elle a pour but de tracer des sentiers de promenades et d’animer des randonnées pédestres.
Elle a une vocation culturelle et de mise en valeur du patrimoine local.

Jeudi 20 : Paris

par jmarct, martine.saigre, sylvianedel, yannick.serpereau

1 Hôtel de ville
L’hôtel de ville de Paris, communément appelé l’Hôtel de Ville, est le bâtiment qui héberge les institutions municipales de Paris depuis 1357.
Paris ayant connu diverses insurrections, l’hôtel de ville est souvent le point de ralliement d’émeutiers, insurgés et révolutionnaires. De l’acquisition par Étienne Marcel de la Maison aux Piliers au nom de la municipalité en 1357 à la Fronde en 1652, de la Révolution aux journées révolutionnaires de juillet 1830 et février 1848, de la Commune en 1871 (incendie) à la Libération de Paris en 1944, l’hôtel de ville est un lieu chargé d’histoire.
• Ancien hôtel de ville avant sa reconstruction en 1533.
À l’occasion de cette reconstruction style renaissance, Charles Leconte, charpentier maître d’œuvre de l’hôtel de ville, est le premier à faire flotter un train de bois d’œuvre pour les besoins des travaux sur l’Yonne et la Seine, train arrivé à Paris le 20 avril 1547.
• Au XIXe siècle l’agrandissement et la reconstruction partielle de l’hôtel de ville ont été menés de 1837 à 1848, tout en préservant la façade Renaissance. Cet agrandissement a fait disparaître les rues et édifices suivants :
• l’église Saint-Jean-en-Grève (et la chapelle de la Communion) ;
• l’hôpital du Saint-Esprit (et sa chapelle) ;
• l’hôpital des Haudriettes (et sa chapelle) ;
• la rue des Haudriettes ;
• la rue des Vieilles-Garnisons ;
• la rue du Martroi-Saint-Jean ;
• une partie de la rue de la Mortellerie ;
• une partie de la rue de la Tixéranderie

La place de Grève et l’hôtel de ville en 1583
Pendant le second Empire (1853, 1870), pour dégager son accès, Haussmann fera raser neuf rues pour créer l’avenue Victoria pour la visite de la reine Victoria.
Incendié au moment de la Commune en 1871, l’Hôtel de ville, a été bâti de 1873 à 1892, en style Renaissance. Il a été abondamment décoré de façon presque identique à l’ancien Hôtel de Ville commencé en 1553.
La place de Grève, rebaptisée place de l’Hôtel de Ville le 19 mars 1803, est devenue un espace réservé aux piétons depuis 1982.

Incendie lors de la commune en 1871

2 Avenue Victoria et Tour st Jacques
La Tour Saint-Jacques haute de 58 m était placée à l’origine sur le côté de l’église Saint Jacques de la Boucherie. Placé là dès l’époque carolingienne, le sanctuaire était à un carrefour important de voies menant au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Le clocher de style gothique flamboyant a été érigé entre 1509 et 1523 , la statue du clocheton est celle de Saint Jacques.
Église Saint-Jacques-de-la-Boucherie sur le plan de Truschet et Hoyau (c.1550).
L’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie (gravure publiée par Manesson Mallet en 1702).
L’église a été détruite à la Révolution et la tour vendue en 1792. En 1836, la Ville de Paris l’acquiert et la fait restaurer en 1853.
Au sommet, les quatre symboles évangéliques : l’Ange, le Lion, le Bœuf, l’Aigle et la statue de Saint-Jacques Le Majeur en costume de pèlerin (haute de 4 m), sont dus à Jean-Louis Chenillon.
3 Place du Chatelet
La place du Châtelet est sur l’emplacement de l’ancien Grand Châtelet château fort, construit en bordure de la Seine par Louis VI le Gros vers 1130, plus tard devenu la maison de justice du prévôt de Paris. Napoléon 1er fera raser le Grand Châtelet en 1802.

Le Grand Châtelet au XVIIIe siècle

Au moment de la Révolution, les détenus incarcérés au Châtelet avaient la réputation d’être de grands criminels. Lors des massacres des prisons, le 2 septembre 1792, sur les détenus incarcérés au Châtelet, 216 prisonniers furent sabrés ou égorgés par les émeutiers. Après le massacre, les corps furent entassés aux bords du pont au Change pour être transportés aux carrières de Montrouge, près de Paris.

4 Théâtre du Chatelet et théâtre de la ville
Le baron Haussmann décide de construire sur la place du Châtelet en cours d’aménagement, à l’emplacement de l’ancienne forteresse du Grand Châtelet, deux théâtres en vis-à-vis : le théâtre impérial du Châtelet et le Théâtre Lyrique ( le Théâtre de la Ville actuel ). Le projet est confié à Gabriel Davioud qui construit les deux théâtres de 1860 à 1862. Les deux façades seront semblables dans leurs divisions principales mais la première ouverte et l’autre fermée.
5 rue de Rivoli
La rue de Rivoli est une voie parisienne longue de près de 3 km, partie constitutive d’une des grandes trouées hausmanniennes. Achevée en 1855, elle couvre une partie de l’axe historique qui, à travers le centre de Paris, court du château de Vincennes à La Défense. Depuis 2020, elle est l’une des principales artères cyclables de Paris. Son nom vient du nom de la victoire remportée par l’armée française de Bonaparte sur les Autrichiens, les 14 et 15 janvier 1797.
6 rue du Louvre
La rue du Louvre, a commencée à être percée lors des travaux du second empire sous la direction du préfet Hausmann, elle commence rue de Rivoli pour se terminer rue Montmartre Elle tire son nom de sa proximité avec le palais du Louvre. Anciennement la rue du Louvre commençait quai du Louvre en bordure de Seine, mais cette partie face à la colonnade du Louvre a été rebaptisée rue de l’Amiral-de-Coligny en 1972.
7 La bourse de commerce Pinault collection
Ruinée par le train de vie dispendieux de son époux, la veuve de Victor-Amédée Ier de Savoie-Carignan se vit obligée après 1741 de rembourser ses nombreux créanciers, de vendre toutes ses collections ainsi que son hôtel de Soissons – ancien palais de Catherine de Médicis – devenu trop délabré faute d’entretien. La prévôté de Paris racheta le terrain puis rasa tous les bâtiments en 1748-1749.
Une première coupole construite en 1782 à l’aide d’une charpente en bois, permit de couvrir cet édifice qui à l’origine n’en comportait pas.
Après un incendie en 1802, elle fut remplacée, par une coupole en fer. Le blé étant stocké de plus en plus à l’extérieur de la ville, on la confia aux commerçants pour en faire la Bourse. Le bâtiment fut à nouveau ravagé par un incendie en 1854.
La halle aux blés, dont l’activité n’avait cessé de diminuer, a été fermée en 1873 et le bâtiment fut attribué en 1885 à la Chambre de commerce, laquelle le fit transformer en bourse de commerce, qui était auparavant hébergée dans les locaux du palais Brongniart.
C’est Henri Blondel en 1886 qui transforma ce bâtiment authentiquement Louis XVI. Seule subsiste la coupole, dont on remplaça les feuilles de cuivre par des vitres.
Le fronton porté par quatre colonnes corinthiennes est surmonté de trois figures allégoriques, représentant la Ville de Paris flanquée de l’Abondance et du Commerce.
L’édifice circulaire de la Bourse du commerce est surmonté, d’un grand couronnement représentant la Ville de Paris protégeant le Commerce et l’Industrie, sculpté par Onésime Coisy
En 2017 la Ville de Paris rachète le bâtiment en vue de la création d’un musée consacré à la collection Pinault du milliardaire François Pinault. La Ville de Paris confie la gestion à une société de François Pinault via un bail de 50 ans…
Petit détour pour voir le magasin rue Jean Jacques Rousseau puis reprendre la rue du Louvre
8 rue Montmartre
9 rue Réaumur
La rue Réaumur a été percée de 1854, sous Hausmann, à 1897 sous la troisième République. Le nom de la rue honore le physicien et naturaliste français René-Antoine Ferchault de Réaumur (1664-1757).
Elle emprunte en partie des tracés de rues plus anciennes. Elle conserve des côtés entiers d’anciennes rues absorbées lors du percement
En janvier 2015, on apprend que lors de travaux effectués dans les caves du Monoprix Sébastopol, l’ancien immeuble Félix Potin, huit fosses communes ont été découvertes comprenant au total plus de 200 squelettes qui seraient des ossements du cimetière de la Trinité7,8,9.
De très nombreux immeubles, datant des dernières années du XIXe siècle ou du début du XXe siècle, offrent des façades majestueuses. Les contraintes imposées par le baron Haussmann quant à l’homogénéité des façades ont été levées et les architectes et les sculpteurs rivalisent en exubérance.
10 Place de la Bourse palais Brongniart
Depuis la création officielle de la Bourse et l’institution du statut des agents de change en 1724, l’activité avait lieu dans différents lieux de Paris comme l’église Notre-Dame des Victoires, le Palais Royal etc… En raison de son essor Napoléon 1er décida en 1808 la construction d’un édifice propre à cette activité, suite à un concours l’architecte Alexandre Théodore Brongniart fut désigné, (auteur du lycée Condorcet et des plans du cimetière du Père-Lachaise à Paris)
L’emplacement choisit fut le couvent des Filles de Saint- Thomas qui fut détruit, il avait été confisqué à la Révolution. Brongniart selon les désirs de l’empereur a conçu les plans d’un monument inspiré des basiliques antiques. Suite à son décès, Brongniart est remplacé par l’architecte Eloi Labarre qui achève les travaux en 1826. Une verrière qui éclaire la grande salle. Sur les côtés de chaque façade sont disposées, en 1851, des statues allégoriques : l’Agriculture et l’Industrie.
En 1865 le tribunal de commerce est transféré dans l’île de la Cité en face du Palais de justice.
Le Palais Brongniart est devenu un centre de conférences et d’événements de référence.
Aux quatre angles d’élèvent des statues allégoriques : sur la façade principale à gauche la Justice par François Duret (1804-1865) ; à droite le Commerce par Augustin Dumont (1801-1884). Sur la façade arrière à gauche l’Industrie par James Pradier (1790- 1852) ; à droite l’Agriculture par Charles Seurre (1798-1858) .
11 Rue du 4 septembre et Place de l’opéra
Cette voie a été baptisée en l’honneur de la date de la proclamation de la Troisième République le 4 septembre 18701. Son ouverture est décrétée par Napoléon III le 24 août 1864. Les travaux de percement de cette voie, initialement appelée « rue Réaumur Prolongée », sont réalisés en 1868. Par décret du 18 août 1869, la nouvelle voie est dénommée « rue du Dix-Décembre », célébrant ainsi le 10 décembre 1848, jour de l’élection triomphale du prince Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République.
Après l’annonce de la captivité de l’Empereur et la proclamation de la République française, elle est renommée « rue du Quatre-Septembre » par arrêté du maire de Paris, Étienne Arago, le 12 septembre 1870. Elle est ensuite appelée « rue du Dix-Huit-Mars » pour célébrer le début de la Commune, puis, après la chute de celle-ci, la « rue sans-nom », avant de recevoir plus tard son nom actuel de rue du Quatre-Septembre.
Le Théâtre de l’Opéra, voulu par Napoléon III, a été construit, de 1861 à 1875, par l’architecte Charles Garnier (1825-1898) Il a été commencé pendant le Second Empire, c’est le monument le plus important et le plus réussi de ceux édifiés à cette époque, devant lui se trouvant la place de l’Opéra .
La guerre de 1870 entre la Prusse et la France et la Commune interrompirent les travaux, mais le feu dans l’ancien opéra de la rue Le Peletier en 1873 hâtèrent la fin des travaux. Il fut inauguré pendant la troisième république par Mac-Mahon le 5 janvier 1875.
La façade de l’Opéra Garnier a été entièrement rénovée en 2001. Ce bâtiment qui est un exemple parfait de l’architecture du XIXe siècle cachant ses structures d’acier sous des monceaux de décoration.
L’Opéra de Paris est un exemple baroque de néoclassicisme : façade richement décorée, escaliers monumentaux et hall à l’italienne avec des plafonds peints par Chagall en 1964. Maria Callas et Rudolf Noureev font partie des artistes qui ont écrit l’histoire du ballet et de l’Opéra en général.
La place de l’Opéra a été formée en 1862 et 1864 avant la construction de l’Opéra Garnier, Elle fait partie des grands travaux décidé par Napoléon III et mis en œuvre par le baron Hausmann préfet de la Seine sous le second empire. La place a absorbé une partie du boulevard des Capucines qui fait partie des Grands Boulevards. De ce lieu partent en étoile l’avenue de l’Opéra, la rue Auber, la rue Halévy, la rue du Quatre-Septembre et la .rue de la Paix qui conduit à la place Vendôme.
12 Rue de la Paix
Aménagée sous le 1e empire, la rue Napoléon prit le nom de rue de la paix afin de célébrer la nouvelle paix négociée en Europe le 30 mai 1814 suite à l’abdication de l’empereur. La voie relie la place Vendôme à la place de l’Opéra. L’aménagement sous le second empire du quartier environnant va faire de celui-ci le lieu du commerce du luxe.
La rue a été percée après la destruction du couvent des Capucines, à la suite des confiscations des biens de l’Église catholique par la Révolution française.
13 Place Vendôme
La place Vendôme de forme octogonale symétrique a été conçue en 1699 par l’architecte Jules Hardouin Mansart (1646-1708) l’architecte de Versailles, elle était destinée à recevoir la statue équestre monumentale du roi Louis XIV par François Girardon (1628-1715) au sommet d’une colonne en son centre. Il fit édifier toutes les façades des Hôtels particuliers entourant la place sur un même modèle.
Le nom de la place a changé plusieurs fois dans l’histoire, il provient de l’Hôtel de Vendôme qui se trouvait à son emplacement. Ainsi nommée depuis 1799, après avoir porté successivement les noms de place des Conquêtes, de place Louis-le-Grand à partir de 1699 puis de place des Piques à partir de 1792
Au centre de cette place, à l’endroit de l’ancienne statue du Roi Soleil Louis XIV de François Girardon, se dresse la Colonne Vendôme, inspirée de la Colonne Trajan de Rome.
La colonne Vendôme a été érigée par Napoléon 1er afin de commémorer la bataille d’Austerlitz, en son sommet la statue de napoléon en César a été réalisée par Augustin Dumont (1801-1884) en 1863
Le peintre anarchiste Gustave Courbet, participa à sa chute provocatrice durant la Commune de Paris. Il fut lourdement condamné à la reconstruire et à la restaurer à ses propres frais.

Gravure avec la statue de Louis XIV
14 rue de Castiglione, rue de Rivoli
Rue Castiglione : Cette rue honore la victoire remportée par le général Bonaparte sur les Autrichiens le 5 août 1796 à Castiglione delle Stiviere. La rue est l’ancien « passage des Feuillants », qui séparait le couvent des Feuillants (à l’est) et le couvent des Capucins (à l’ouest).
Rue de Rivoli : voir n°5
15 rue de l’Echelle
En 1402, elle est appelée « chemin qui va de la Seine à la porte Saint-Honoré » ; en 1439, « rue des Fossés ». Le censier de l’archevêché de 1633 est le premier document qui la désigne sous le nom de « rue de l’Échelle ».
16 rue st Honoré
La rue Saint-Honoré est l’une des plus longues voies de la capitale. Elle permet de joindre les Halles, à l’est, au quartier de la Madeleine, à l’ouest, en passant par les quartiers du Palais-Royal et de la Place-Vendôme.
La rue doit son nom à la chapelle Saint-Honoré, érigée hors les murs en 1204 par les époux Cherey, boulangers qui font consacrer cette chapelle à saint Honoré d’Amiens, saint patron de leur profession, et la constituent dès l’origine en collégiale.
17 rue de Rohan
La rue est ouverte par lettres patentes du 16 décembre 1779, sous le nom de « rue de Rohan », à l’emplacement de l’hôpital des Quinze-Vingts. Elle porte le nom de Louis-René de Rohan (1734-1803), grand aumônier de France, administrateur de l’hôpital des Quinze-Vingts qui en décide le transfert dans le faubourg Saint-Antoine. À l’origine, la rue ne faisait que 7,8 m de large. Sa largeur est portée à 10 m par une décision ministérielle du 3 messidor an IX (22 juin 1801). Une majorité des bâtiments du côté ouest de la rue sont démolis pour permettre le prolongement de la rue de Rivoli et la formation de la place du Carrousel1.
18 place du Carrousel Le Louvre
La place du Carrousel est une place de Paris située entre les ailes Denon et Richelieu du palais du Louvre, à l’ouest de la pyramide. Elle tient son nom du Grand Carrousel, un spectacle d’équitation militaire donné en ce lieu par Louis XIV du 5 au 6 juin 1662, à l’occasion de la naissance de son fils Louis de France1.
Pendant la Révolution, la place est renommée « place de la Fraternité3 ».
L’arc de triomphe du Carrousel est édifié entre 1806 et 1808 pour servir d’entrée d’honneur au palais des Tuileries3.
La place prend ses proportions actuelles après l’achèvement du palais du Louvre dans les années 1850 et après la disparition du palais des Tuileries, en 1883, qui ouvre la place à l’ouest sur l’axe historique.
Le jardin du Carrousel, situé à l’est du jardin des tuileries est séparé du Louvre par la place du Carrousel ouverte à la circulation automobile. En sous-sol a été créé la galerie commerciale du Carrousel du Louvre. Les travaux lors de sa création a permis de mettre à jour les vestiges de l’enceinte de Charles V. En sous-sol a été créé la galerie commerciale du Carrousel du Louvre. Les travaux lors de sa création a permis de mettre à jour les vestiges de l’enceinte de Charles V.
Le palais du Louvre est le plus vaste ensemble architectural de France construit en bordure de la Seine, sous l’Ancien Régime c’était la résidence des Rois de France qui l’ont fait construire et réaménagé sans cesse sur cinq siècles. La pyramide du verre a été construite au milieu de la cour Napoléon du Louvre. Elle a été voulue par le président de la République Française François Mitterrand en 1983.
La destruction du Palais des Tuileries sous la Commune en 1871 laissa place, dans l’axe de cet arc, à une perspective Est-ouest d’environ 10 km, depuis le Louvre , les jardins des Tuileries , la place de la Concorde, l’avenue des Champs Elysées , l’Arc de Triomphe , l’avenue de la Grande Armée et la Grande Arche de la Défense en banlieue.
19 quai Aimé Césaire et jardin des Tuileries
Ce quai rend hommage à Aimé Césaire (1913-2008), écrivain et homme politique martiniquais. Jusqu’au Premier Empire, la voie qui longe le jardin des Tuileries par le sud est un chemin de terre. Le chemin est alors aménagé, puis pavé en 1806.
Le jardin des Tuileries : En 1519, François 1er avait choisi ce vaste terrain occupé depuis le 12ème siècle par des fabriques de tuiles. En 1553 Catherine de Médicis décide de s’installer au Louvre et de se faire construire un Château, elle achète des terrains aux Tuileries et y fait construire un parc à l’italienne avec des fontaines, une grotte, une serre ainsi qu’une ménagerie. En 1664, Jean-Baptiste Colbert et Louis XIV ordonnent que le jardin soit entièrement redessiné par André Le Nôtre, qui s’était déjà illustré à Vaux-le-Vicomte.
Craignant que le public n’abîme le jardin ainsi aménagé, Colbert veut en réserver l’accès à la famille royale. Mais Charles Perrault le convainc de la sagesse des Parisiens et de la nécessité que constitue pour eux l’accès à un jardin : on y « parlait d’affaires, de mariages et de toutes choses qui se traitent plus convenablement dans un jardin que dans une église, où il faudra[it] à l’avenir se donner rendez-vous. Je suis persuadé, poursuit-il, que les jardins des rois ne sont si grands et si spacieux qu’afin que tous les enfants puissent s’y promener ». Et le jardin reste accessible à tous, les entrées étant toutefois gardées.
En 1783 a lieu la première ascension de personnes dans un ballon à gaz
L’Arc du Carrousel, bâti en 1806 dans le jardin du Carrousel marque l’entrée des Tuileries. Le Palais des Tuileries qui fermait le Louvre sur son côté Ouest fut incendié pendant la Commune en 1871 et ses ruines furent rasées en 1880.
20 musée d’Orsay (en face de l’autre côté de la Seine)
Le musée est situé à l’emplacement du palais d’Orsay, édifié à partir de 1810 qui accueille en 1840 le Conseil d’État au rez-de-chaussée puis, deux ans plus tard la Cour des comptes au premier étage. Il est incendié en 1871 pendant la Commune de Paris et laissé à l’état de ruines jusqu’à la construction par Victor Laloux de la gare d’Orsay, ancien terminus de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, pour accueillir les visiteurs et les délégations étrangères de l’exposition universelle de 1900.
C’est Le président Valéry Giscard d’Estaing qui lance le projet de la construction d’un musée du 19e siècle en 1977. Le bâtiment de l’ancienne gare d’Orsay étant désaffecté.
La gare d’Orsay a été inondée durant la crue de janvier 1910. La gare a été fermée le 21 janvier 1910 en raison de la montée des eaux de la Seine. Le 24 janvier, la gare d’Orsay n’est plus qu’un vaste lac. La hauteur dépasse 8 mètres ; au fond de ce gouffre, deux trains entiers sont engloutis.

le Palais d’Orsay (détruit)
Le Palais d’Orsay incendié sous la Commune

21 Quai des Tuileries
Jusqu’en 1730, il existait à cet endroit un chemin étroit entre la Seine et les fossés du jardin des Tuileries. En 1731, le roi ordonne la démolition de la porte de la Conférence et la formation d’un chemin plus large. En 1806, Napoléon fait élever un mur de quai1.
Une partie du quai des Tuileries, située à l’est de l’avenue du Général-Lemonnier, a été réunie en 2003 à une partie du quai du Louvre pour former le quai François-Mitterrand.

22 Place de la Concorde

Au XVIIIe siècle, ce n’était qu’une esplanade entourée, à moitié d’un fossé qui servait de Dépôt des marbres pour les Bâtiments du Roi et communiquait par une barrière, avec un poste de gabelle et le port aux marbres. La Ville de Paris, en la personne de ses échevins et de son prévôt des marchands, décide, en 1748, d’ériger une statue équestre de Louis XV pour fêter le rétablissement du roi après la maladie dont il a été atteint à Metz.
La place de la Concorde a été créée entre 1755 et 1775, à l’initiative du roi Louis XV.
Le 30 mai 1770, la place est le théâtre d’un événement dramatique, le « grand étouffement » : alors qu’un feu d’artifice est tiré en l’honneur du mariage du dauphin et de l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche, 132 personnes périssent piétinées et étouffées lors d’une panique provoquée par un incendie déclenché par la chute d’une fusée.
Au temps de la Révolution, la place est le lieu de passage obligé pour des convois, qu’ils soient improvisés ou ritualisés par le protocole des fêtes. Elle sera l’un des grands lieux de rassemblement de la période révolutionnaire, surtout lorsque la guillotine y sera installée. C’est aussi là que Louis XVI et Marie-Antoinette ont été exécutés.
L’Obélisque de Louxor a été érigé en 1836 à l’initiative par le roi de France Louis-Philippe au centre de la place. C’est un obélisque en granit rose, datant du 12e siècle avant JC, offert au roi Charles X par Méhémet Ali, vice-Roi et Pacha d’Egypte. Le monument, d’un poids de 230 tonnes et mesurant 23 mètres de hauteur, se trouvait à l’origine dans le Temple de Thèbes (Louxor). Un autre obélisque qui faisait le pendant de l’entrée du Palais s’y trouve encore, il est couvert de Hiéroglyphes.
La place accueille la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques d’été de 2024.
23 Grand et Petit Palais
Le Grand Palais comme le Petit Palais et le pont Alexandre III ont été construit pour l’Exposition Universelle de 1900.
Le Petit Palais abrite le musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.
Le Grand Palais a souvent changé de fonction (expositions diverses, concerts, le palais de la découverte y a été ajouté pour l’exposition universelle de 1937, les galeries nationales)
24 Cours la Reine, Cours Albert 1er
Le cours la Reine : Ouverte en 1618 par Marie de Médicis sur d’anciennes cultures de maraîchers, cette promenade, à la mode sous la Fronde, allait à l’origine depuis les Tuileries jusqu’à une demi-lune située à l’emplacement actuel de la place de la Reine-Astrid, au début de l’avenue Montaigne. Cette demi-lune, tout comme le rond-point qui se trouvait à l’emplacement de l’actuelle place du Canada, permettait aux voitures de faire demi-tour. La promenade était fermée aux deux extrémités par des grilles et entourée de part et d’autre
de fossés creusés aux frais du maréchal de Bassompierre (1579-1646), qui avait une maison de campagne à Chaillot.
Cours Albert 1er : Elle porte le nom du roi des Belges Albert Ier (1875-1934). Le cours Albert-Ier se situe dans le prolongement du cours la Reine, dont il ne constitue qu’un démembrement remontant à une délibération municipale en date du 14 juillet 1918.
25 Place de l’Alma Pont de l’Alma
Son nom commémore la bataille de l’Alma (1854) pendant la guerre de Crimée : victoire des alliés sur les Russes sur l’Alma (petit fleuve côtier près de Sébastopol en Crimée). La place est célèbre pour sa Flamme de la Liberté, réplique de la flamme de la Statue de la Liberté, offerte par le Herald Tribune en 1989. Elle est au surplomb du tunnel où la princesse Diana a trouvé la mort le 31 août 1997 dans un accident de voiture.
Le pont de l’Alma actuel en acier, d’une longueur de 142 mètres pour une largueur de 42 mètres, a été construit entre 1969 et 1973. Seule une statue de soldat de l’ancien pont a été conservée, celle du célèbre Zouave.
Le premier pont avec trois arches en pierre a été réalisé dans le cadre des grands travaux du baron Haussmann avait été construit de 1854 à 1856. Inauguré par Napoléon III qui lui donne le nom de sa première victoire de Crimée, il y fait installer quatre statues de soldats : Le Grenadier et le Zouave réalisée par le sculpteur Georges Diebolt (1816-186) en amont et l’Artilleur et le Chasseur à pied d’Auguste Arnaud (1828-1883) en aval. Mais ce pont non adapté à la circulation automobile a été remplacé par un pont en acier réalisés avec une seule pile.
Les autres statues de soldat de l’ancien ont été réinstallées en France à divers endroits : Le Grenadier se trouve dans la ville de Dijon (Côte d’Or), l’Artilleur est à la Fère (Aisne) et le Chasseur à pied est au bord de l’autoroute A 4 entre Vincennes et Paris.
La statue du zouave sert d’instrument populaire de mesure des crues de la Seine. Lorsque le niveau de la Seine atteint les pieds de ce zouave, les voies sur berges sont en général fermées. Lorsque l’eau monte jusqu’aux cuisses du zouave, la Seine n’est plus navigable. Lors de la crue historique de 1910, l’eau est montée jusqu’aux épaules.
26 av de New York et palais de Tokyo
Nommé successivement « quai des Bonshommes » parce qu’il longeait le couvent des Bonshommes, puis « quai de la Conférence », « quai de Chaillot » et « quai de la Savonnerie » car il longeait la manufacture de tapis de la Savonnerie établie à l’emplacement de l’actuel palais de Tokyo dans une ancienne savonnerie en 1631 et transférée en 1825 dans le quartier des Gobelins, il prend le nom de « quai Billy1 », « quai de Billy2 » et « quai Debilly » le 13 janvier 1807, en souvenir de Jean Louis Debilly, général français de la Révolution et de l’Empire, tué à la bataille d’Auerstaedt.
En 1918, le « quai Debilly » est renommé « avenue de Tokio », du nom de la capitale du Japon dont la graphie « Tokio » était la norme au début du siècle. Puis le 26 février 1945, par arrêté, l’avenue de Tokio prend le nom d’avenue de New-York.
Les noms de rue évoluent souvent en fonction de la situation politique. Rappelons que le Japon fut un allié de la France pendant la Grande Guerre : il s’en prit aux possessions allemandes situées en Extrême-Orient. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ce même Japon fut l’allié de l’Allemagne nazie : on remplaça donc la capitale du pays ennemi par la ville la plus peuplée (New York) des États-Unis qui venaient de libérer la France.
Le Palais de Tokyo est composé de deux ailes, il abrite dans l’aile ouest un centre d’art contemporain et dans l’aile est, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
27 Place de Varsovie et jardin du Trocadéro
La place de Varsovie porte le nom de la capitale de la Pologne, Varsovie, par un arrêté du 20 avril 1928. Un pavillon polonais à l’occasion de l’exposition universelle de 1937 a été construit sur cette place. Il se trouvait au centre même de l’exposition, à côté du pavillon allemand, et se composait d’une tour en pierre, d’un bâtiment moderne en acier et verre et d’un mât de drapeau avec le drapeau polonais.
Le jardin du Trocadéro fut créé pour l’Exposition spécialisée de 1937 sur l’emplacement du précédent jardin du palais du Trocadéro réalisé par Adolphe Alphand pour l’Exposition universelle de 1878. Il est bordé par le palais de Chaillot. Ces jardins ont été aménagés à l’origine sous Napoléon III à l’emplacement d’anciennes carrières à ciel ouvert de calcaire grossier.
28 Promenade Jean Paul Belmondo, L’allée des cygnes
La « promenade Jean-Paul-Belmondo » est attribuée au terre-plein central du pont de Bir-Hakeim. Le choix du site rappelle une scène du film Peur sur la Ville (1975), dans laquelle le comédien effectue une cascade spectaculaire sur le toit du métro aérien surplombant le pont de Bir-Hakeim.
L’allée des Cygnes est implantée sur l’île aux Cygnes, île artificielle construite en 1827 au milieu de la Seine.
(Pont de Grenelle
Le pont de Grenelle actuel, d’une longueur de 220 mètres et d’une largeur de 30 mètres, a été construit de 1966 à 1968. Il comporte deux travées de 85 mètres chacune et une travée de 20 mètres en son milieu sur l’île aux Cygnes. Le pont relie le quai André Citroën et le quai de Grenelle sur la rive gauche à la la Maison de la Radio siège de Radio France sur la rive droite après avoir traversé la pointe sud de l’île aux Cygnes où se trouve la statue de la Liberté de Bartholdi.)
29 Quai Jacques Chirac et Tour Eiffel
Le quai Jacques Chirac est une partie du quai Branly.
Construite en moins de deux ans dans les jardins du Champ de Mars en bordure de la Seine, la Tour Eiffel était destinée à couronner l’Exposition Universelle de 1889. Haute de 317 mètres, sa structure est en fer puddlé : pas moins de 18 000 pièces métalliques et 2 500 000 mille rivets la composent. Une Grande Roue a été construite pour l’Exposition Universelle de 1900 près du Champs de Mars.
30 av de la Bourdonnais
Elle tient son nom de Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais, marin français et gouverneur général des îles de France (île Maurice) et de Bourbon (Réunion).
Beaucoup de bâtiments remarquables et lieux de mémoire.
31 Place de l’école militaire, av de Tourville, Hôtel des Invalides, boulevard des Invalides
Cette place doit son nom à l’École militaire à laquelle elle mène. Du côté est, la place est desservie par plusieurs brasseries avec de grandes terrasses, et à l’est avec l’entrée des véhicules de l’École militaire.
L’avenue rend hommage à Anne Hilarion de Costentin, comte de Tourville (1642-1701), vice-amiral, maréchal de France.
L’hôtel des Invalides est un monument parisien, dont la construction est ordonnée par Louis XIV par l’édit royal du 24 février 1670, pour accueillir les invalides de ses armées. Demeuré fidèle à cette mission, il abrite également la cathédrale Saint-Louis des Invalides, plusieurs musées et une nécropole militaire avec notamment le tombeau de Napoléon Ier. Siège de hautes autorités militaires comme le gouverneur militaire de Paris, il rassemble aussi nombre d’organismes dédiés à la mémoire des anciens combattants et au soutien des soldats blessés.
32 rue de Grenelle
Elle porte ce nom car elle reliait Paris à l’ancien village de Grenelle, qui, lui-même, tenait probablement son nom soit basée sur le nom d’oiseau garanus « grue », soit d’une garenne (garanella), appartenant à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, dont on a fait successivement « Garnelle », « Guarnelle », « Guernelles » et enfin « Grenelle ».
Dès le XIVe siècle la rue existe en tant que chemin, appelé le « chemin Neuf », et est indiquée sur l’arpentage de 1529.
Elle est aussi mentionnée avec les noms de « chemin aux Vaches », « chemin de la Justice », « chemin du Gibet » ou « petit chemin du Port ».
Au XVe siècle, elle prend de l’importance et les noms de « grand chemin des Vaches » ou « grand chemin de Garnelle ».

33 place des Invalides
L’esplanade des Invalides d’une superficie de 32 800 m², longue de 500 mètres, s’étend du bâtiment principal de l’Hôtel des Invalides jusqu’à la Seine. L’État céda le terrain qui servait de champ de manœuvre à la Ville de Paris, en 1863. Elle sera construite de 1704 à 1720, elle n’était auparavant qu’un vaste pré, qui s’ouvrait autour l’hôtel des Invalides.
Dans l’axe de cette place, devant l’hôtel des Invalides, se trouve un terre-plein dénommé, par un arrêté municipal du 27 août 1998, « rond-point du Bleuet-de-France ». Il doit son nom au Bleuet de France, une œuvre créée durant la première guerre mondiale qui vient encore aujourd’hui en aide aux anciens combattants, veuves de guerre, pupilles de la Nation, soldats blessés en opération de maintien de la paix et aux victimes du terrorisme.

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