La Galissonne
Slogan du site

L’association La Galissonne créée à St-Germain-des-Prés, le 29 Novembre 1995 affiliée FFRandonnée.
Elle a pour but de tracer des sentiers de promenades et d’animer des randonnées pédestres.
Elle a une vocation culturelle et de mise en valeur du patrimoine local.

La cathédrale Saint-Etienne

par domic

Sous l’impulsion d’Henry de Sully archevêque de Bourges, débute à partir de 1195 la construction de la cathédrale Saint-Etienne. En 1205 sont terminés le chevet, le choeur et le double déambulatoire. La nef et la façade seront réalisés entre 1225 et 1255 et la cathédrale consacrée en 1324.
Le parti architectural audacieux du"maître de Bourges" reste isolé dans l’histoire des cathédrales. Saint-Etienne est considérée par ses dimensions exceptionnelles comme un sommet de l’architecture gothique. L’absence de transept, les 5 nefs auxquels correspondent les 5 portails extèrieurs et le double déambulatoire caractérisent l’évolution novatrice du "maître de Bourges". Ces particularités lui ont valu l’inscription en 1992 au patrimoine mondial par l’Unesco.

L’extèrieur :

- la façade occidentale :
Elle est encadrée de 2 tours. Celle de droite, la Tour Sourde car privée de cloche est restée inachevée. Celle de gauche , dite "Tour de Beurre"(allusion croit-on aux dispenses perçues sur les fidèles autorisés à consommer du beurre et du lait en Carême) s’élève à 65 m et présente une décoration flamboyante.
Sous la verrière du "grand housteau" apparaissent, abrités par des gâbles, 5 portails de dimensions très différentes.

 Le portail de Saint Ursin : à droite.
Au tympan est représentée l’histoire de Saint Ursin qui fut le premier évêque de Bourges et celle de Saint Just : ayant reçu leur mission du pape Saint Clément les 2 saints partent pour le Berry. Dans les voussures, anges, confesseurs et prophète et, au trumeau statue moderne de Saint Ursin.

 Le portail de Saint Etienne : le tympan est consacré à divers épisodes de la vie et du martyr de Saint Etienne patron de la cathédrale. Dans les voussures anges et prophètes et au trumeau statue moderne du diacre Saint Etienne.

 Le portail central : il a pour thème le jugement dernier et est considéré comme l’un des chefs d’oeuvre de la sculpture gothique du 13ème siècle. Dans les voussures, anges, saints, martyrs, patriarches et prophètes et au trumeau une statue moderne du christ.

 le portail de la vierge : en partie reconstruit après l’écroulement de la tour Nord au début du 16ème. Au tympan sont figurés la Mort, l’Assomption et le Couronnement de la Vierge.

 le portail de Saint Guillaume : le tympan relate divers épisodes de l’histoire de cet archevêque de Bourges au début du 13ème : le saint reçoit des offrandes pour la construction de la cathédrale, protège les malheureux, opère des guérisons miraculeuses, exorcise un homme...

- le portail Nord :
du 12ème siècle, il est dédié à la Vierge. Il a été mutilé en 1562. Au centre du tympan la Vierge trône, l’enfant Jésus sur ses genoux. Aux parties latérales sont représentés, Annonciation, Visitation, Rois Mages avec au-dessus des anges balançant des encensoirs.

- le chevet :
c’est une magnifique composition pyramidale.

  la façade Sud :
elle est ornée d’un portail du 13ème siècle. Au tympan, le Christ en majesté est entouré des symboles des évangélistes. Dans les voussures, anges, prophètes et rois de l’Ancien Testament. Au trumeau beau Christ bénissant du 13ème. Le vantail droit de la porte, don de Jacques Coeur est décoré de son monogramme.

- L’intérieur :
avec 124 m de long, 41 m de large et une hauteur sous voûte de 37,15 m Saint-Etienne est la plus large cathédrale gothique de France et l’une des plus grandes. Elle n’a pas de transept et possède 5 nefs qui correspondent aux 5 portails. Un double déambulatoire fait suite aux double bas-côtés du choeur.
Du mobilier dispersé lors de la Révolution ne subsistent que 2 statues du duc de Berry et de sa seconde femme Jeanne de Boulogne, 2 tableaux de Jean Boucher, une horloge astronomique construite par le chanoine mathématicien Jean Fusonis et le Grand Orgue de 1663.

- les vitraux :
remarquable ensemble de vitraux anciens du 12è au 17è constituant l’une des plus belles collections de France. Les 5 chapelles absidiales sont ornées de verrières à découpage orthogonal et les fenêtres intermédiaires de vitraux à médaillons exécutés pour la plupart de 1215 à 1225. Le choix des thèmes qui établit un parallèle entre Ancien et Nouveau Testament a peut-être été inspiré par Saint Guillaume.
Les oeuvres données par des corps de métier sont attribués à 3 ateliers dirigés par 3 maîtres anonymes (Maître du Jugement Dernier, Maître du Bon Samaritain et Maître des Reliques de Saint Etienne).

- la montée à la Tour Nord :
la tentative d’achèvement de la Tour Nord à la fin du 15ème se solda par la catastrophe du 31 décembre 1506 qui affecta tout l’angle Nord-Ouest de la cathédrale. La reconstruction dura jusqu’en 1540 et fut conduite par l’architecte Pelvoysin. Elle permit d’introduire une ornementation nouvelle de style Renaissance. Un escalier à vis conduit au sommet d’où se révèle une vue panoramique sur l’édifice et la ville.

- la crypte :
une galerie en pente douce donne accès à la crypte construite à la fin du 12è pour combler le dénivelé du rempart et du fossé gallo-romain.
12 grandes fenêtres éclairent l’architecture de ce sanctuaire. 6 gros piliers de 2m10 de diamètre flanqués de colonnes à chapiteaux ornées de crochets soutiennent une voûte d’ogives.
Des marques au sol (esquisse de la verrière du "grand housteau" ) et les culs-de lampe de la galerie d’entrée indiquent que ce lieu servait de logement aux ouvriers bâtisseurs.

La crypte abrite le gisant en marbre blanc du duc de Berry, vestige d’un mausolée exécuté entre 1422 et 1483 par Jean de Cambrai qui se trouvait dans la Sainte Chapelle de Bourges détruite en 1757.
Les vitraux du 14ème proviennent aussi de la Sainte Chapelle et représentant des prophètes.

On remarque aussi des fragments du jubé détruit au 17è et découverts lors de travaux de chauffage en 1894.

Adossée au mur de l’enceinte gallo-romaine, ensemble de 10 statues sous un baldaquin représentant une Mise au Tombeau du 16è.

Derrière cette sculpture un escalier mène à une petite galerie voûtée en berceau, vestige d’un sanctuaire construit au 11ème siècle.

Sources : Guide Vert Michelin Berry Limousin pp 65-69