Courtenay est une commune, chef-lieu de canton, de l’arrondissement de Montargis.
Elle compte environ 4000 habitants : les Curtiniens et Curtiniennes.
Sa surface est de 50,13 km² à une altitude comprise entre 137 et 186 mètres.
La Clairis ou Cléry est une rivière qui traverse la commune.
Patrimoine
– La Chapelle Saint Jean à l’Hôpiteau :
A l’époque Gallo-romaine, un établissement rural est implanté près de la voie romaine qui relie Montbouy à Sens, via Courtenay.
Ce domaine devient une commanderie et prend le nom de l’Hôpiteau au 18ème siècle. Dans ce domaine existe une chapelle où, pendant six siècles est exposée la statue de Saint-Jean Baptiste.
En 1758, Monsieur Pierre Tarin (Anatomiste, né à Courtenay en 1721, auteur de treize ouvrages sur l’art de disséquer) propriétaire de l’Hôpiteau fit ériger une petite chapelle rustique (l’édifice actuel) qui s’élève près d’une source se déversant immédiatement dans la Clairis.
L’antique statue qui séjournait dans des greniers depuis 1793, fut bénie lors d’une procession solennelle et déposée dans ce sanctuaire.
Cette statue en bois, presque grandeur nature, porte sur son socle la date authentique de 1180 : elle est toujours visible à l’église Saint-Pierre Saint-Paul à Courtenay.
La restauration de cette chapelle s’est terminée en 2012.
– L’Eglise :
Dédiée aux apôtres Pierre et Paul, l’Eglise de Courtenay fut construite au XVIème siècle, sur les ruines d’une église romane, détruite par les Anglais en 1358. De cette église primitive ne reste que le clocher, qui date du XIème et qui a survécu au désastre ; il a été restauré sur trois de ses côtés, en 1973.
Un porche abritait autrefois l’entrée ; mais, en 1826, le Conseil Municipal décida de le supprimer. Il fut remplacé en 1827 par le portique qui se trouve au dessus de la porte centrale restaurée en 2011 à l’identique, couleur sang boeuf.
A l’intérieur des voûtes actuelles datant de 1858, six lustres de cristal en descendent. Elles reposent sur huit grands piliers en pierre de taille unies couronnés de chapiteaux différemment traités. On y voit le banc du chapitre de l’église Notre Dame. Dans la nef centrale, une chaire en bois sculpté, installée en 1737. Dans la 5éme chapelle (près de la porte de la sacristie), un tableau représentant Saint Vincent et son cadre en bois sculpté du XVIIème siècle.
L’orgue de la tribune a été construit en 1903. Il est équipé de 15 jeux, 2 claviers et un pédalier de 20 notes. Il fut restauré en 2005.
A l’intérieur, le Retable constitue la décoration du Maître-autel. Il se compose de boiseries Louis XIII, dont les parties saillantes sont soutenues par des colonnes torses de couleur vert foncé, autour desquelles s’enlacent des lianes aux feuillages dorés. Ce retable sert de cadre à un tableau représentant le mariage de la Sainte Vierge.
Cette copie d’un grand maître est dûe au pinceau d’un enfant du pays, le peintre Drouet. Celui-ci fut restauré en 2009/2010.
– La Halle :
Avant la révolution, une halle en bois sur pilier de pierre était édifiée au milieu de la place du marché.
Le seigneur percevait un droit de minage sur la vente du blé qui avait lieu sous cette halle (d’où son nom « La halle au blé »).
C’est vers 1800 que débute la construction de la nouvelle halle en pierre, qui débouche sur la place principale de la ville (place A. Chesneau), afin de remplacer celle-ci.
En 1861, on a démoli quelques maisons dont celle où est né Aristide Bruant pour l’agrandir.
La configuration de l’actuelle halle aux grains date de 1925. Elle a triplé sa superficie par rapport à l’ancienne.
– Le Lavoir rue des Ponts :
Le lavoir sur des Ponts est adossé à une habitation privée. Construit fin XVIIème, début XVIIIème, il était couvert en zinc. Le sol possédait un carrelage de briques fabriquées à Louzouer. Il occupait un seul côté de la rivière et l’on y pénétrait par un escalier situé rue des Ponts.
C’était un bâtiment privé appartenant à Monsieur Georges Pinoy. Sa surface était de 100,57m2, il a été acquis par la commune ainsi que 197,75 m2, de jardin situé de l’autre côté de la rivière le 6 septembre 1907 pour la somme de 1681,20 francs.
Le lavoir, dans sa configuration actuelle, est le fruit de la réflexion de Monsieur Léon Agenie, architecte à Courtenay. Il fut construit en 1910 mais par mesure d’économie, le Maire de l’époque, Monsieur Armand Chesneau, fit supprimer une partie de la charpente nécessaire pour une couverture en zinc et le couvrir en tôle ondulée. Le sol fut cimenté à la place des carrelages de briques.
Lors de sa restauration en 2004, sous la conduite de Monsieur Thierry Leynet, architecte du Patrimoine à Nemours, la Municipalité de Monsieur Francis Tisserand, Maire, a opté pour qu’il retrouve les matériaux nobles de l’époque :
Réparation de la charpente avec pose de chevrons et lattes avant sa couverture en zinc,
Restauration des cheminées,
Restauration des planches à laver,
Nettoyage des briques anciennes conservées et leurs rejointements à la chaux grasse,
Restauration de la passerelle enjambant la Clairis,
Enfin, l’intérieur et l’ensemble des façades ont été enduits au mortier de chaux et peints à leur couleur d’origine.
Sources : la Mairie de Courtenay et Wikipédia.