Larchant est une commune d’Ile de France, dans le Parc Naturel Régional du Gâtinais Français. Elle fait partie du canton de La Chapelle-la-Reine et de l’arrondissement de Fontainebleau.
Elle compte environ 800 habitants, les Lyricantois et Lyricantoises, et occupe 29,24 km² à une altitude mini de 62 mètres et maxi de 141 mètres.
Le nom de Larchant serait d’origine celte en relation avec Ler (ou Llyr), dieu pan-celtique de l’Océan. A noter également la date de la fête de Saint Mathurin, le 1er novembre, fête celtique par excellence puisqu’on y célébrait le culte de Samain, l’une des quatre principales fêtes des druides. Une thèse récente relie également Larchant et son site au culte du dieu Lug...
À la fin du XIIe siècle, une commanderie de Templiers était établie à Beauvais-en-Gâtinais, près de Grez-sur-Loing et de Nemours. Cette Commanderie était seigneur de trois fiefs sur le territoire de Larchant : le village de Blomont, la commanderie de Bonnevault et la ferme des Coudres.
Saint Mathurin
La légende fait naître Saint Mathurin à Larchant, à la fin du IIIe siècle. Mais on ne sait rien de son culte jusqu’à une brève mention dans le martyrologue d’Usuard vers la fin du IXe siècle. Un manuscrit du Xe siècle donne le récit légendaire de sa vie, qui sera repris tout au long du Moyen Âge. Son père s’appelait Marin et sa mère Eufémie. Mathurin avait été instruit dans la religion du Christ par l’évêque Polycarpe. Mathurin fut ordonné prêtre à l’âge de vingt ans. Il advint alors que Rome fut frappée de maux divers et la fille de l’empereur Maximien Hercule fut tourmentée par le démon qui, lui-même, se mit à crier qu’il fallait faire venir de Gaule, pour le chasser, un serviteur du Christ nommé Mathurin. Arrivé à Rome, Mathurin guérit les malades qui s’étaient porté à sa rencontre et sauva la fille de l’empereur, Théodora. Il resta trois ans à Rome, accomplissant de nombreux miracles et y mourut le jour des Calendes de novembre (le 1er novembre) en demandant que son corps fut ramené dans son village natal. L’empereur donna une escorte et ordonna que le corps de Mathurin soit ramené à Larchant. Sur son tombeau, de nombreux miracles se produisirent et cela fut à l’origine d’un pèlerinage très important au Moyen Âge.
En 1324, le pèlerinage était si florissant que les chanoines utilisèrent une partie des offrandes pour subvenir aux besoins des clercs de Notre-Dame de Paris. Le renom de Larchant se développa au cours du Moyen Âge, et on trouve la mention de Larchant et de saint Mathurin dans plusieurs Chansons de Geste. C’est la foule des pèlerins qui rendit nécessaire la construction de cette grande église. L’apogée du pèlerinage culmina vers la fin du Moyen Âge, à partir du XIIe siècle. On venait demander l’intercession de saint Mathurin pour la guérison des fous et des possédés. L’ancienne route du Midi passait à côté du village et de nombreux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle s’arrêtaient auprès des reliques du saint. Plusieurs rois vinrent en pèlerinage à Larchant : Charles IV en 1325, Louis XI en 1467, Charles VIII en 1486, François 1er en 1519 et 1541, Henri II en 1551, Henri III en 1587 et Henri IV en 1599. Le pèlerinage disparut après la Révolution et quelques prêtres et fidèles tentèrent de le faire revivre au début du XXe siècle. La tradition fut reprise après la guerre de 1914 et, de nos jours, le lundi de Pentecôte se déroule une cérémonie pour honorer saint Mathurin.
Patrimoine
– Basilique St Mathurin,
– Fontaine St Mathurin,
– Forêt Domaniale de la Commanderie et ses anciennes bornes,
– Ancienne auberge des Trois Rois,
– Ferme du Chapitre avec grange aux dîmes, colombier et puits.
Sources : Mairie de Larchant et Wikipédia