Par : alainh

Les Sièges

La Commune des Sièges

130 mètres d’altitude – 23,59 km² - 460 habitants (Les Siègeois et Siègeoises) – Communauté de communes de la Vanne - canton de Villeneuve l’Archevêque – 3e circonscription de l’Yonne.

Histoire des Sièges

Les Sièges : pourquoi ce nom ?
Un acte royal (1059) mentionne : Scabiae (soit : pays aux chemins raboteux... soit : pays de galeux !). Phonétiquement Scabiae devient Eschegiae puis Eschièges, Les Chièges (1484) etc...
En Seine et Marne une commune issue de l’appellation voisine « Scabiosae » se nomme de nos jours Eschilleuses.

Salamandres Renaissance
Dans leur vallon du Pays d’Othe, Les Sièges s’offrent une touche de Renaissance avec leurs portes d’église latérales (inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques) où dansent des guirlandes... de salamandres !
François 1er chérissait ces charmants batraciens dont on disait qu’ils triomphaient du feu.
« J’éteins l’injustice... » proclamait, avec eux, la pub de son ingénieux slogan. Il était fort connu au village ce galant souverain qui se ménageait des périodes de sagesse à l’abbaye voisine, de Vauluisant et des Pâques très pieuses à Notre-Dame de Villeneuve l’Archevêque.
Rebâtissant, en ce XVIe siècle, une église éternellement incendiée, les Siègeois lui en offrirent donc les deux entrées, sculptant à leurs frontons son emblème favori. Peut-être en espérant aussi l’autoprotection des salamandres contre les flammes !

Ce fut en tous cas la façon de bien remercier le bon roi qui venait d’accorder à sa bonne paroisse le droit de se creuser, contre les pillards, un bon réseau de fossés défensifs autour du village (le seul réseau actuellement intact - et complet - dans le patrimoine de la région).

1706 : Catastrophe
Les salamandres échouent. Un incendie-accidentel- dévore plus de la moitié de la paroisse. C’est d’Aviler, un important architecte parisien dépêché par l’archevêque de Sens qui redessinera l’église, façon XVIIIe siècle.

A voir :

L’Eglise Sainte Julitte et Saint Cyr
Les portes latérales et le choeur ont subsisté du XVIème siècle . Le grand vitrail, très lumineux, évoque le patronage et le martyre de Sainte Julitte et de son fils Saint Cyr. Clocher-porche du XVIIIe siècle, ainsi que les fonts baptismaux et un banc d’oeuvre sculpté. Boiseries restaurées. Maître-autel en marbre (1845).

Le Pont de grès Louis XV
Au carrefour de la Salle des Fêtes. Création d’Aviler parfaitement restaurée par les Ponts et Chaussées façon Louis XV rural (bourrelets, bahuts, bornes charretières...).

L’ancien presbytère
Construit fin XVII, début XVIIIe siècle par les abbés de Saint Rémy.

Les fossés de défense
Un réseau circulaire complet, dominé autrefois par une muraille de 5 mètres. Une promenade de 2 km autour du village.

Le tilleul et la croix
A une des entrées des Sièges, un tilleul (environ 200 ans) a été planté face à la croix dédiée à la patronne de l’église. Il est possible qu’il s’agisse d’un affrontement d’époque.

Ecoles et Mairie
Ensemble style 3ème République (1880-1890) équilibrant l’église.

Sources : La Communauté de Communes de la Vanne et Wikipédia.

Par : alainh

Vareilles

La commune de Vareilles

Située entre la Vanne et la Forêt d’Othe, altitude 104 mètres, superficie 10,14 km², 230 habitants (les Vareillois et Vareilloises). Communauté de communes de la Vanne – canton de Villeneuve l’Archevêque – 3e circonscription de l’Yonne.

Vallicula (« la petite vallée ») devient Varicula puis Vareilles…
Chaque année, une grande fête du jardin et des jardiniers est organisée dans le village.

Histoire de Vareilles

De nombreux silex trouvés sur le territoire de la commune attestent la présence de l’homme primitif.
L’aqueduc romain de Pont-sur-Vanne à Sens, les voies romaines Sens-Troyes et Sens-Alésia, le voisinage de Sens (Agedincum), les sources nombreuses (captées par la Ville de Paris), le rû de Vareilles justifient l’implantation d’une villa gallo-romaine assez conséquente sur le finage de la commune. Sépultures romaines mises à jour au siècle dernier aux Vallées (hameau de Vareilles).
En mars 1997, premiers résultats de la fouille du site archéologique du Pré Labbé sur la commune de Vareilles.

En 1859, il a été découvert près du hameau des Vallées, six squelettes dont un seul était dans un cercueil de pierre. Il y avait aussi, en ce lieu, un pommeau d’épée et une médaille de Néron.
Au IXe siècle, Rotlaus, veuve du comte Meynard de Sens (une des filles naturelles de Charlemagne ?) fait don de ses terres pour permettre le transfert de l’abbaye Saint Rémy de Sens à Vareilles (Valliculas). Cette abbaye, malgré sa présence éphémère sur notre Commune, prend tout de suite une importance religieuse considérable.
L’archevêque de Sens Wenilon meurt en 865. Selon une chronique de Clarius, « il est enterré à Vareilles le 3 mai, dans la crypte Sainte Anastasie ».
Mais, hélas, en 886, les Normands se chargent de tout détruire et les moines retournent à Sens pour s’y installer définitivement.
Le Prieuré de Saint Léger, fondé en 1188 par les bénédictins de Saint Rémy, situé à proximité de l’église a sans doute eu pour mission de gérer les nombreuses propriétés de l’abbaye de Vareilles.
Au cours du XVIIème siècle, la Congrégation de la Mission de Versailles se voit chargée de la gestion des biens de Saint Remy.
Elle entreprend la restauration de la Ferme des Seigneurs de Vareilles (actuelle ferme des Prés), la construction d’un auditoire ou maison de justice et la réparation du presbytère en échange de deux terres appartenant jusqu’alors à la Communauté.

A voir

Église
L’église Saint Maurice de Vareilles est constituée d’une seule nef à tirants où l’on voit encore de vieilles colonnettes amputées du XII ou XIIIe siècle.
Au fond le l’église

- triptyque, bas-relief en bois peint représentant de gauche à droite le martyre de Saint André, la crucifixion et Saint Maurice sur son cheval.

- Christ en croix : bois du XVe siècle qui devait être initialement sur la « poutre de gloire » marquant l’entrée du chœur.

- deux statues polychromes : Saint Blaise, bois du XVIIe et une vierge à l’enfant du XVe dans la plus pure tradition des vierges médiévales.

- fonds baptismaux en pierre portant l’inscription « faict pour Vareilles - 1554 ».
Dans le chœur

- un buste reliquaire de Saint Blaise du XVIIe siècle.

- deux bâtons de confrérie : Saint Vincent et probablement Saint Blaise.

- une statuette équestre de Saint Maurice du XVe.

- et surtout, de part et d’autre de l’ouverture centrale, maintenant murée, deux magnifiques peintures murales datées de 1577.

- à droite et au niveau du sol, présence d’un « lavabo » mis à jour en 1993 suite à des travaux. Sa position basse, ainsi que celle d’un « bénitier » récemment découvert dans la partie désaffectée de l’édifice, l’observation de l’ensemble des ouvertures murées à leur bas laissent supposer que le sol du bâtiment a été rehaussé afin de remédier aux effets de l’humidité et des inondations qui, selon le curé de Vareilles (requête datée de 1680) « peuvent corrompre les hosties sacrées et faire pourrir les ornements de ladite église qui sent humidité et puanteur, ce qui la rend inhabitable et empêche le service divin ».

Lavoir du Bout d’en Bas
Construit en 1873 à l’emplacement de l’ancien abreuvoir. Il existait également deux autres lavoirs aujourd’hui disparus : l’un aux Sources et l’autre au Bout d’en Haut.

Ferme des Prés
Ancienne ferme des seigneurs de Vareilles - restaurée aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Inscrite depuis 1995 sur « l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques ». Pigeonnier très intéressant.

Sources et calvaire de Saint Léger
Sources : projet de restauration de la maçonnerie. Figure sur plusieurs plans du XVIIe siècle. Ses eaux guériraient les douleurs selon les anciens du village.
Calvaire restauré en 1994.
Aire de détente aménagée.

Maison de justice
Bâtiment datant des années 1730 destiné à faire l’auditoire au lieu juridictionnel, les prisons et le logement du garde de la terre et Seigneurie de Vareilles.

Les sources
Anciennement « la Léthumière », départ du ru de Vareilles. Une légende fait état d’un « bîme » dans ce plan d’eau. Un attelage aurait autrefois dévalé la côte voisine pour aller s’engloutir dans ce « bîme ».
Une autre légende laisse supposer que ces sources auraient pu alimenter l’aqueduc romain de Pont-sur-Vanne à Sens. En voici la teneur :
« Un roi de Sens, n’ayant pour héritière qu’une fille unique, promit sa couronne et la main de la princesse à celui de ses sujets qui se montrerait le plus digne. Parmi la foule des prétendants, deux se firent surtout remarquer.
L’un avait entrepris de faire exécuter une triple chaîne d’or qu’il devait suspendre aux murs de la ville par des anneaux de même métal. L’autre, disait-on, avait bâti un chemin secret pour aller de la ville au domaine royal au domaine royal de Vareilles ». Ce chemin secret serait l’aqueduc romain...

Sources : La Communauté de Communes de la Vanne et Wikipédia.