26 juin, rando-découverte à Bourges proposée et accompagnée par Michèle et Jean-Paul Douceron.
17 randonneurs au départ du parking Saint-Bonnet.
Temps ensoleillé et chaud
Randonnée-découverte : marche de 13,5 km à travers Bourges, ses vieux quartiers et ses marais. Et, durant la journée : plus de 500 marches montées et 500 descendues !
Le matin, à partir de la place Saint-Bonnet, visite de la cathédrale et de sa crypte et circuit dans la ville basse avec passage rue Bourbonnoux, rue de la Poissonnerie et rue Voltaire avec les commentaires très documentés de Michèle. Sur le trajet :
– la cathédrale, ses différents portails et son chevet.
– l’ancien palais épiscopal (musée des Meilleurs Ouvriers de France et mairie).
– les jardins de l’Archevêché dessinés au 17ème par un élève de Le Nôtre. Organisés autour d’un "boulingrin" (parterre de gazon pour jouer aux boules) en contrebas encadré de magnifiques parterres et de vases Cugnot (allégories de saisons) à chaque angle. Très belle vue sur la nef et le chevet de la cathédrale.
– la rue Bourbonnoux et les maisons à pans de bois (colombages en losanges ou en croix de Saint André) du quartier artisan (métiers de l’habillement, métal, boulangers...). Urbanisée au 12ème siècle à l’extérieur du rempart elle en suit le tracé.
– la cour basse de l’hôtel Lallemand magnifique demeure Renaissance aujourd’hui musée des arts décoratifs (gratuit !). Construit par Jean Lallemand, riche négociant en relation avec des artistes italiens. A cheval sur l’enceinte romaine un plan incliné fait communiquer cour basse et cour haute.
– la place Gordaine lieu de vie et de marché depuis le Moyen-Age. Bouchers et poissonniers y étaient établis. Pour les alimenter en eau une rivière artificielle la Yèvrette fut créée avant le 13ème siècle.
– la place Saint Bonnet et son église reconstruite à partir de 1510 après l’incendie de 1487 sur un plan de l’architecte Pelvoysin, en pierre tendre de Bourges moins onéreuse mais plus fragile. A côté, joli presbytère, ancien hôtel (1674) des abbesses de l’abbaye Saint Laurent.
Passage par la rue Voltaire pour rejoindre les Marais formés par la Voiselle et l’Yèvre, qui arrosent vergers et jardins. Promenade de 5 km le long des rives bordées de saules. Sur l’eau spectacle agréable de couvées de petits foulques. De nombreuses barques amarrées.
Pique-nique dans les jardins des Prés-Fichaux aménagés de 1923 à 1930 par Paul Margaritat à l’emplacement d’anciens marécages possédés par l’abbaye Saint Ambroix et la communauté des habitants. Cadre agréable avec roseraie, parterres à la française, bassins et sculptures végétales.
L’après-midi autre circuit dans la ville avec sur le trajet :
– les halles du marché Saint-Bonnet construites en 1886 dans le style de Baltard.
– place Gordaine puis rue Mirebeau : des maisons à pans de bois et des murs pare-feu, mesures prises après l’incendie de 1487 et le Couvent des Augustins établis ici dès le 13ème siècle.
– l’église Notre-Dame sur la place de Barre. Au 15ème siècle s’y tenait un marché où les tanneurs vendaient leurs marchandises.
– la maison "Pellevoysin" construite en 1520 pour un marchand de vêtements par Guillaume Pellevoysin architecte de la cathédrale et de nombreux autres édifices de Bourges. Très belles décorations gothiques.
– l’hôtel Cujas place Planchat construit au 16ème de style gothique flamboyant. Il abrite le musée du Berry.
– la Halle au blé à l’emplacement du Couvent des Cordeliers. C’est un marché couvert qui fait l’objet d’un programme de restauration.
– le palais Jacques Coeur et sa sévère façade ouest élevée sur l’enceinte gallo-romaine.
– la maison dite natale de Jacques Coeur acquise par le mariage de Jacques Coeur avec la fille du prévôt de Bourges, Macée de Léodepart vers 1420.
– l’hôtel des Postes construit au 20ème siècle dans un style néo-gothique et imitant le Palais Jacques Coeur.
– Gérard voulait voir son portail nord (13ème) ..., retour à la cathédrale.
– la Grange aux Dîmes (13ème siècle), puissant édifice à contreforts et escalier en forme de loggia à colombage servait à abriter les redevances perçues par le Chapitre.
– la promenade des remparts, mur d’enceinte de la ville gallo-romaine Avaricum (nom latin de Bourges) édifié au milieu du 4ème siècle. La ville haute se trouvait dans le rempart, la ville basse en dehors.
– la maison de Bienaymé Georges, échevin du 15ème, construite en pierre après l’incendie de 1487.
– l’escalier George Sand, "passage casse-cou" dans la muraille gallo-romaine faisant communiquer la ville haute et la ville basse.
– la cour haute de l’Hôtel Lallemand, entrée du musée des arts décoratifs. De belles décorations renaissance : médaillons en terre cuite, coquilles, tour d’escalier avec belvédère.
– l’escalier Mirebeau, autre passage casse-cou...
– l’hôtel des Echevins, ancien hôtel de ville. Lieu de pouvoir des 15ème et 17ème. Thème architectural hérité de l’hôtel Jacques Coeur. Belle tour octogonale. Rénové en 1987 il abrite des peintures de l’artiste Maurice Estève.
– l’ancien collège des Jesuites de style classique (1620) qui abrite l’Ecole Supérieure d’art.
– la place Cujas, quartier religieux au Moyen-Age. Ilot urbain de la ville romaine délimité par 4 rues d’origine antique.
– le Palais Jacques Coeur. Construit entre 1443 et 1451 par Jacques Coeur argentier du roi Charles VII. Riche ornementation et grâce de cette façade est où l’on peut voir 2 fausses fenêtres occupées par des portraits sculptés de Jacques Coeur et son épouse, ainsi que la devise " A vaillants coeurs rien d’impossible".
La journée se poursuit avec la visite ce ce palais.
Visites :
- la tour et la crypte de la cathédrale :
La tour nord écroulée en 1506 fut reconstruite et achevée en 1542. Elle a été surnommée "tour du beurre" en raison de la nature de son financement : des dispenses de jeûne accordées contre paiement.
Les 17 randonneurs ont vaillamment gravi les 396 marches de l’escalier menant à la terrasse. A 66 m de haut, vue exceptionnelle sur la cathédrale, la ville de Bourges et ses marais, et, au loin, les plaines verdoyantes du Berry.
La crypte gothique a été édifiée à partir de 1195 sur l’ancien fossé hors les murs gallo-romains. Elle n’est pas enterrée et s’est substituée à l’ancienne église romane.
2 galeries permettent d’y descendre, une seule ouverte au public. Véro notre guide nous a expliqué les symboliques des culs de lampe sculptés sur lesquels reposent les voûtes à croisée d’ogives.
Dans la crypte on peut remarquer :
– 2 déambulatoires.
– une épure grandeur nature de la rose ornant la façade ouest de la cathédrale gravée dans le carrelage, ce lieu ayant été sans doute occupé par les ouvriers-bâtisseurs.
– le tombeau du duc Jean de Berry (1340-1416).
– des vitraux du début 15ème siècle.
– des fragments de l’ancien jubé découverts en 1894 lors de travaux de chauffage.
– dans la rotonde correspondant à l’emplacement des tours de la muraille des pierres tombales des archevêques de Bourges décédés depuis la Révolution et une mise au tombeau de pierre peinte.
– une crypte romane située sous le choeur de l’ancienne cathédrale abritait jadis des reliques de Saint-Etienne que l’on pouvait vénérer à travers l’oculus percé dans la voûte.
Merci à notre guide pour la richesse de ses explications.
- le Palais Jacques Coeur :
Visite libre du palais. C’est un chef d’oeuvre du gothique flamboyant civil.
Jacques Coeur, argentier du roi Charles VII et marchand à la tête d’un vaste réseau de comptoirs le construit de 1443 à 1451. Confisqué par le roi en 1451 après l’arrestation de Jacques Coeur, il est restitué à sa famille en 1457. Colbert le dernier propriétaire le revend à la ville de Bourges en 1682.
Il devient hôtel de ville puis siège de tribunaux. En 1923 l’état le rachète et le confie au service des Monuments Historiques.
La distribution des pièces sépare vie publique et vie privée avec un grand souci de confort domestique. Le décor somptueux affiche la réussite et l’influence de Jacques Coeur. Les ornements mêlent le répertoire gothique (décors végétaux), la symbolique royale (fleurs de lys), les armoiries (armes parlantes : coeurs et coquilles) du propriétaire, et des représentations de la vie quotidienne.
Un message téléphonique d’encouragement de Dany et Joël depuis l’Italie !
Avant le retour, le traditionnel pot de l’amitié et pour les gourmands achat de pâtés berrichons et galettes de pomme de terre...
Merci et félicitations à Michèle et Jean-Paul pour la préparation de cette sympathique et belle rando-découverte en terres berruyères !
Pour avoir plus d’informations sur la cathédrale, cliquer sur :
Cathédrale Saint-Etienne
Et merci à Alain pour les photos...
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