La Galissonne
Slogan du site

L’association La Galissonne créée à St-Germain-des-Prés, le 29 Novembre 1995 affiliée FFRandonnée.
Elle a pour but de tracer des sentiers de promenades et d’animer des randonnées pédestres.
Elle a une vocation culturelle et de mise en valeur du patrimoine local.

Cuffy - Bec d’Allier

par alainh

Cuffy

Cuffy est une commune du Cher, irriguée par le Canal Latéral à la Loire. Elle est située à 14 km de Nevers. Elle fait partie du canton de La Guerche-sur-L’Aubois et de l’arrondissement de St-Amant-Montrond.
Sa population est de 1200 habitants : les Cuffiçois et Cuffyçoises.
La superficie de Cuffy est de 34,57 km2 avec une altitude minimum de 166 mètres et un maximum de 210 mètres.

Sur le territoire de la commune se trouve le confluent de la Loire et de l’Allier (Bec d’Allier). L’Allier au sud et la Loire au nord marquent la limite entre les départements du Cher et de la Nièvre.

Au lieu-dit « Le Guétin », à environ 1 km en amont du Bec d’Allier, se situent les deux derniers ponts qui traversent l’Allier, entre Cuffy et la commune nivernaise de Gimouille : le pont-canal du Guétin, qui permet au Canal Latéral à la Loire de franchir l’Allier, et le nouveau pont routier de la RD 976 Bourges-Nevers, construit en 1991-1992. Le pont routier présente la particularité de comporter, de part et d’autre de la pile centrale posée sur une île, deux belvédères semi-circulaires permettant d’observer le pont-canal, en amont, ou le Bec d’Allier, vers l’aval.

Le Bec d’Allier

La Loire vient de droite, de Nevers.
La Loire le plus long fleuve de France, né au mont Gerbier-de-Jonc, à 1 408 m d’altitude et qui rejoint l’Atlantique par un estuaire ; 1 020 km ; bassin de 115 120 km2. Ce dernier s’étend sur l’est du Massif central (Loire supérieure), le sud du Bassin parisien (Loire moyenne) et le sud-est du Massif armoricain (Loire inférieure). La Loire se dirige d’abord vers le nord, raccordant par des gorges étroites de petites dépressions (bassins du Puy et du Forez, plaine de Roanne), avant de recevoir l’Allier (rive gauche) en aval de Nevers. Le fleuve, sorti du Massif central, décrit alors une vaste boucle, dont Orléans constitue le sommet. Il coule dans sa vallée élargie, le Val de Loire, ou Val, encombrée de bancs de sable, et reçoit successivement, après Tours, le Cher, l’Indre, la Vienne (grossie par la Creuse), à gauche, issus du Massif central, et la Maine à droite (en pénétrant dans le Massif armoricain).

La Loire a un régime irrégulier (sauf en aval), aux crues surtout hivernales et aux basses eaux estivales. La navigation n’est active qu’en aval de Nantes, mais, en amont, les eaux du fleuve servent au refroidissement de centrales nucléaires (Belleville-sur-Loire, Dampierre-en-Burly, Saint-Laurent-des-Eaux et Avoine).

L’Allier vient de gauche, du Guétin.
L’Allier, rivière de France, dans le Massif central, née en Lozère, affluent de la Loire (rive gauche) ; 410 km. L’Allier draine les Limagnes, puis le Bourbonnais, passe à Vichy et à Moulins et conflue près de Nevers au Bec d’Allier.

Pont-canal du Guétin

Le pont-canal du Guétin est un pont-canal qui permet au canal latéral à la Loire de passer au-dessus de l’Allier, non loin de Nevers. Il relie le lieu-dit le Guétin, sur le territoire de la commune de Cuffy (Cher), et Gimouille (Nièvre).

Afin d’éviter tout danger à la navigation lors des crues, il fut décidé de construire un pont permettant au canal de franchir l’Allier. La construction du pont-canal débuta en 1832 et prit fin en 1835. Le pont-canal fut ouvert à la navigation en 1838. Sa construction fut supervisée par l’ingénieur Pierre Alexandre Jullien alors âgé de 29 ans.
Le pont est constitué de 18 arches de 16 à 18 m de longueur. La longueur totale du pont atteint 343 m. Sa largeur est de 10,12 m. Du côté ouest, le pont était à l’origine prolongé par trois écluses permettant de rattraper le dénivelé de 9,60 m existant entre le pont et la suite du canal. Le pont-canal avait un tirant d’eau de 1,60 m permettant le passage de bateaux de 50 tonnes. La construction employa 150 ouvriers et compagnons auvergnats secondés par 250 bagnards.
À la fin du XIXe siècle, le canal latéral de la Loire fut agrandi pour correspondre au gabarit Freycinet. Le pont-canal connut une période de travaux de 1880 à 1890. Le tirant d’eau fut porté à 2,20 m par surélévation des parapets et l’écluse triple fut transformée en écluse double avec toujours 9,60 m de dénivelé.
Depuis les années 1960, le canal n’est plus utilisé par les péniches et le pont-canal ne voit plus passer que des plaisanciers.

Ecluse des Lorrains

À un peu plus de 3 km au sud du pont-canal se trouve une curieuse écluse ronde : l’écluse des Lorrains. Une des activités de la région au cours du XVIIIe et du XIXe siècle était le commerce du sable extrait des alluvions de l’Allier et de la Loire au niveau du Bec d’Allier. Afin de faciliter son transport du lieu d’extraction au port de la Grenouille en aval du pont-canal, l’ingénieur Jullien fut chargé de la construction d’une écluse et d’un canal de liaison. Cette écluse devait
également servir d’alimentation en eau au canal latéral de la Loire en construction.
Il fut donc construit au lieu-dit les Laurins ou les Lorrains sur la commune d’Âpremont-sur-Allier une étonnante écluse ronde. Cette écluse était alimentée en eaux par une prise d’eau située dans l’Allier. Un chenal donnant sur l’Allier permettait aux bateaux à fond plat et transportant 50 tonnes de sable, de pénétrer dans l’écluse. Ces bateaux en provenance du Bec d’Allier étaient halés à contre-courant jusqu’à l’écluse. Dans l’écluse, les bateaux étaient orientés vers le canal de liaison vers le canal latéral de la Loire par des attelages de chevaux. À la fin du XIXe siècle, les chevaux furent remplacés par un tracteur.
En 1872, un barrage fut construit sur l’Allier en face de l’écluse pour compenser l’érosion constante du fleuve. Celle-ci eut finalement raison du travail des hommes. Au début du XXe siècle, la baisse du niveau du cours de l’Allier rendit inutilisable l’écluse. L’Allier était passé sous le niveau du sas d’entrée. En même temps, la conjoncture économique rendit le transport du sable par ce type de bateau peu rentable.
Il fut donc décidé de transformer l’écluse en simple prise d’eau. Le projet fut approuvé par décision ministérielle en 1941. Le projet consistait à remplacer le barrage existant par un barrage mobile à hausses, à construire une nouvelle prise d’eau, à transformer l’écluse en bassin de décantation et à aménager un vannage de chasse au niveau du sas d’entrée. La guerre empêcha cependant l’exécution des travaux qui furent finalement réalisés entre 1947 et 1951.

Sources : la Mairie de Cuffy, le Pont-canal du Guétin, l’Ecluse des Lorrains et Wikipédia.