Mardié, commune de 2640 habitants (Mardésiennes et Mardésiens) a une superficie de 1728 ha, dont le point culminant est aux Breteaux à 121 m. Elle fait partie du canton de Chécy et est traversée par la rivière Cens.
Le nom du Cens est issu de la racine Alis, très couramment retrouvée dans les noms de rivières en France, devenu Aussance. On la retrouve sous les formes Ozanz, Aulxence, Auzance au XVIIe siècle. Le sens originel étant perdu, le nom de la rivière est compris comme au Cens (le cens) étant un impôt bien connu, et transcrit sous cette forme.
De tout temps, la situation privilégiée de Mardié, sur une hauteur dans une boucle de la Loire, attire les hommes.
Le territoire de Mardié fut occupé avant l’époque romaine du fait de la découverte d’un tumulus "la Butte Moreau", sépulture d’une riche jeune femme qui pourrait dater de l’époque dite de "Hallstatt " soit environ 500 ans avant J.C.
En ce qui concerne l’époque romaine, le nom de la commune peut être une indication ; en effet, l’origine la plus ancienne s’écrit "Mardiacus". Cette indication figure dans les diplômes de 990 et 991.
De plus, cette commune était traversée par une route romaine : « la voie d’Orléans à Autun". Elle quittait Orléans par la porte de Bourgogne et passait le Cens ou l’Oussance à "Pons Ossantiae" (Pont sur l’Oussance).
En 1075, les moines s’établissent dans le prieuré clunisien construit à "Pons Ossantiae" qui devient "Pons Monachorum", soit Pont-aux-Moines. Naît ainsi une nouvelle appellation du lieu. Le portail du monastère se dresse encore dans un jardin à l’entrée est de la commune.
En 1112, au retour des croisés, une maladrerie s’abrite dans une maison de Pont-aux-Moines.
L’église de Mardié a (peut-être) succédé à un temple païen dédié au dieu de la guerre « Mars ». Elle a été édifiée au XIIème siècle sous le vocable de Saint-Martin. A l’origine ogivale et romane, elle a subi de nombreuses transformations architecturales au cours des siècles. Le porche, témoin important de la vie des Mardésiens, a été détruit à la fin du XIXème siècle. C’est sous ce porche que se faisaient les annonces et proclamations officielles à son de trompe et cri public.
On peut y découvrir un obus prussien fiché dans le mur du clocher durant la guerre de 1870.
La percée du canal en 1692 sonne le glas du prieuré en traversant ses propriétés. Commence alors avec ce nouvel axe de communication, le siècle d’or du canal : l’aménagement du port de Pont-aux-Moines est réalisé. Durant ces années, le tonnage annuel est estimé à 75000 tonnes et le trafic à 1800 bateaux. Pour comparer, en 1954, il a été compté 2134 tonnes. Le commerce se développe et une importante vinaigrerie prospère à Mardié. La vinaigrerie ROUTY fondée en 1846 a cessé son activité en 1979. Elle est devenue la salle polyvalente en 1983 ; les bâtiments jouxtant l’habitation du propriétaire sont toujours existants.
La grosse culture est la vigne. Un pressoir monumental, vestige de cette époque, est exposé au Musée/Bibliothèque. La culture des céréales est également importante. La commune possédait plusieurs moulins à vent dont un était situé sur un sentier du clos de l’Aumône. Un moulin à eau subsiste encore à Pont-aux-Moines.
Sources : la Mairie de Mardié et Wikipédia