La Galissonne
Slogan du site

L’association La Galissonne créée à St-Germain-des-Prés, le 29 Novembre 1995 affiliée FFRandonnée.
Elle a pour but de tracer des sentiers de promenades et d’animer des randonnées pédestres.
Elle a une vocation culturelle et de mise en valeur du patrimoine local.

Provins (histoire, monuments et rues)

par alainh

Provins : origine du nom : vignes de Probus (probi vinum) : Probus, général romain, se serait arrêté dans la cité en 271 et y aurait permis la culture de la vigne. Devenu empereur (276-282), il aurait pris des mesures autorisant cette culture dans toute la Gaule.
La ville s’est d’abord installée sur l’éperon rocheux dominant un marais boisé. On y a retrouvé des vestiges préhistoriques et mérovingiens.

En 996, au pied de la ville haute, près d’une chapelle dédiée à St Médard, on découvrit les restes de St Ayoul, abbé de Lérins, (important monastère aux 5ème et 6ème siècles) et ancien évêque de Bourges, que des moines de St Benoît auraient enfouis là en fuyant les Normands. Un prieuré bénédictin y est construit au 11ème siècle pour assurer le culte, puis, en 1084, une église dédiée à St Ayoul (dont il reste la tour lanterne et le transept). Les reliques attiraient de nombreux pèlerins dont des marchands. De cette époque datent aussi le déboisement du marais et son assèchement en détournant les eaux des 2 rivières, puis le début du peuplement de la ville basse.

Aux 12ème et 13ème siècles, Provins était la 3ème ville du royaume, après Paris et Rouen, et la plus importante des foires médiévales. Elle possédait sa propre monnaie (le denier provinois, reconnu dans toute l’Europe) et ses propres poids et mesures. Elle était la capitale des comtes de Champagne qui ont été les premiers à instituer un sauf-conduit (une escorte de soldats) pour protéger les marchands venant du Nord (drapiers des Flandres, fourreurs des pays de la Baltique) ou du Sud de l’Europe (banquiers lombards, vendeurs d’épices, soieries et autres produits d’Orient).

La rue du Vieux Minage : elle tient son nom de l’entrepôt à grains où avait lieu le pesage à la mine (c’est-à-dire ½ setier soit environ ¼ de litre) et les transactions.

Le Trou au Chat : passage près des remparts où une brèche aurait été provoquée dans une tour par le chat, machine de guerre mobile qu’on lançait au 14ème siècle contre la muraille pour l’ébranler.

Le Durteint, affluent principal de la Voulzie, doit son nom à la dureté de son eau qui facilitait la teinture des draps de laine en « bleu ners », spécialité de Provins aux 12ème et 13ème siècles, dont la couleur foncée est obtenue à partir d’une plante : la guède (ou pastel dans le sud).

La Voulzie, affluent de la rive droite de la Seine, prenant sa source à 8 km au nord-est de Provins, et dont les eaux, ainsi que celles du Durteint, ont été canalisées (depuis 1925) dans l’aqueduc de la Voulzie qui rejoint celui de la Vanne au-delà de Fontainebleau pour alimenter Paris en eau.
Ces rivières étaient aussi indispensables à certains métiers comme les tanneurs, bouchers, cordeliers, lavandières…

Le Boulevard d’Aligre : il correspond à l’emplacement des anciens remparts presque entièrement détruits dans cette partie ; la Fausse Rivière, détournement d’une partie des eaux du Durteint et de la Voulzie, occupe maintenant les anciens fossés.

Le Jardin Garnier : il s’étend sur 8000m2 autour de la maison de Victor Garnier, riche industriel provinois, qui légua sa propriété à la ville au 19ème siècle. Des vestiges des 13ème et 17ème siècles ornent ce lieu qui fut jadis un terrain d’entraînement des arbalétriers.
Devant la villa un buste d’Edmond Nocard honore la mémoire de ce vétérinaire né à Provins(1850-1903), élève de Pasteur et qui étudia sur la transmission de la tuberculose animale à l’homme.

La Demeure des Vieux Bains : au 7, rue du Moulin de la Ruelle, correspond aux anciens bains publics et date du 11ème siècle. Elle est aujourd’hui transformée en gîte.

Le Grenier à Sel : 3, rue des Petits Lions, date du 14ème. Le rez-de-chaussée servait d’entrepôt et l’étage de bureau pour le grènetier (ancien français : celui qui garde le grain et par analogie ce qui en a l’aspect, ici le sel) et de loges pour les marchands.

L’Hôtel Vauluisant : rue des Capucins, était au 13ème siècle un centre d’accueil et d’hébergement et un lieu de transactions marchandes. Il appartenait à l’abbaye cistercienne du même nom, dans l’Yonne. Il a gardé sa façade médiévale. Presque en face, l’Hostellerie de la Croix d’Or date de 1270 et est la plus vieille hôtellerie de France.

La maison de Jules Verne : 33, rue Fourtier Masson, était en réalité la maison de ses tantes où il venait souvent passer ses vacances après que son père, né à Provins, soit allé exercer sa charge d’avoué à Nantes.

L’Eglise Ste Croix a été construite au 12ème à l’emplacement d’une ancienne chapelle dédiée à St-Laurent-des-Ponts (autre témoignage de la présence de l’eau dans la ville basse).
Elle doit son nom actuel à un morceau de la croix du Christ qui aurait été rapporté de Jérusalem par le comte Thibaud IV de Champagne lors de la 6ème croisade. Il a aussi rapporté le cépage « chardonnay » sans lequel le champagne n’existerait pas et la rose de Damas (rosa gallica officinalis), devenue symbole de Provins, réputée à l’époque pour ses vertus médicinales, et, aujourd’hui, dégustée en macarons, confits, bonbons, liqueurs, sorbets…
Incendiée en 1305, il ne subsiste qu’un pignon en moellons de la façade occidentale sur lequel s’ouvre une fenêtre en plein cintre et l’église est en majeure partie rebâtie aux 16ème et 17ème siècles d’où son portail Renaissance.

L’Eglise St Ayoul : la première église de 1084 a été ravagée par un incendie puis reconstruite au 12ème siècle puis remaniée jusqu’au 16ème. Sa façade a 3 portails. Celui du centre est orné de chaque côté de statues colonnes décapitées ; les parties manquantes du tympan ont été remplacées par des sculptures contemporaines en bronze de Georges Jeanclos.
Elle vient de rouvrir ses portes après un important chantier de restauration.
Le parvis de cette église fut le premier lieu d’échanges commerciaux à Provins au Moyen-Age.

La Tour Notre Dame du Val : dans la ruelle voisine, c’est le clocher, construit au 16ème siècle, d’une ancienne collégiale et d’un cloître du même nom datant du 13ème et détruits à la Révolution.

(Sources : provins.net, provins.org, unesco.org, topic-topos, wikipedia)

Pour les visites, spectacles, et événements, consulter :

www.provins.net

www.provins.org

www.mairie-provins.fr