La Galissonne
Slogan du site

L’association La Galissonne créée à St-Germain-des-Prés, le 29 Novembre 1995 affiliée FFRandonnée.
Elle a pour but de tracer des sentiers de promenades et d’animer des randonnées pédestres.
Elle a une vocation culturelle et de mise en valeur du patrimoine local.

Montargis : la Forêt

par claudeh

La forêt domaniale de Montargis, d’une surface de 4 100 hectares, comprend un massif d’un seul tenant, de forme à peu près circulaire, avec au centre la commune-enclave de Paucourt. Forêt suburbaine située aux portes de l’agglomération montargoise, à une centaine de kilomètres de Paris, elle est attenante à quelques bois particuliers qui la prolongent au Nord et à l’Est.

SOL

Le sol, avec comme base la craie sénonienne (crétacé), est constitué d’argile plastique sparnacienne (éocène), ou d’argiles à silex vers le centre notamment, ou encore, dans la partie ouest, de cailloutis et alluvions des terrasses du Loing. Enfin, dans les vallons, la craie sénonienne affleure.

HYDROGRAPHIE

La nature filtrante du sol et du sous-sol explique l’absence de points d’eau et la présence de quelques affaissements circulaires ou « mardelles » dont quelques-unes à fond imperméable retiennent l’eau et prennent alors le nom de « marchais ».

ESSENCES, TRAITEMENT ET AMENAGEMENT

La forêt dans sa majeure partie est constituée par une futaie de chêne rouvre et un taillis-sous-futaie en voie de conversion en futaie. En dehors du chêne rouvre, essence cultivée à longue révolution et très appréciée pour sa bonne qualité, les peuplements comprennent d’autres essences forestières telles que le hêtre, le charme, le bouleau, le tremble, le robinier, l’aulne glutineux, l’érable champêtre, l’alisier terminal...
La partie Ouest de la forêt, sur sol plus pauvre, a été enrichie par l’introduction de résineux au siècle dernier, essentiellement par la plantation de pin sylvestre, mais aussi de pin Laricio de Calabre.

HISTOIRE

Propriété seigneuriale et monacale pendant toute la période gauloise, gallo-romaine et féodale, la forêt de Montargis appartenait vers la fin du XIème siècle aux Seigneurs de Courtenay, selon une charte de Philippe-Auguste de 1189, document historique le plus ancien relatif à cette forêt.
Elle passa dans le domaine royal, au début du XIIème siècle, par le mariage d’Isabeau de Courtenay, dernière représentante de celle famille, avec un fils de Louis VI le Gros.
Les rois en disposèrent par la suite en faveur de divers personnages plus ou moins notables : en particulier, à dater de 1670, la forêt de Montargis fut attribuée, en apanage (part de l’héritage royal réservée aux frères et fils du Roi et devant revenir à la ligne après extinction des mâles), à la Maison d’Orléans qui en conserva la jouissance sans interruption jusqu’à la Révolution.
La loi du 22 septembre 1790 en fit une forêt nationale. En 1814, elle redevint forêt d’apanage au bénéfice du Duc d’Orléans qui, montant sur le trône de France après la Révolution de 1830, la fit comprendre dans les biens de la Liste civile (1832).
Elle est définitivement réunie au Domaine privé de l’Etat depuis 1848.
Durant de longs siècles, la forêt s’appela forêt de Paucourt, du nom du village enclavé au centre du massif et qui, jadis, fut une petite ville plus importante que Montargis, et dotée d’un château royal : Paucourt était en effet, un rendez-vous de chasse pour St-Louis et sa mère Blanche de Castille qui y firent construire le Château La Salle.
Paucourt fut la proie des flammes en 1550 et ne se releva qu’incomplètement de ses ruines. Montargis, mieux située du point de vue communications, prit par contre une importance sans cesse croissante, et donna son nom à la forêt à partir de la fin du XVIe siècle.

SITES OU POINTS CURIEUX

Parmi les curiosités que présente le territoire de la Forêt, on peut citer :

Un étang, couvert de joncs et bloqué dans les fourrés, à proximité du Château de la Motte à Paucourt.

La longue vallée, habituellement sèche, qui coupe la forêt, de La Chapelle à Vaugouard et se heurte aux contreforts de la route Montagneuse. Elle comporte un gouffre situé au Nord de la route Chrétiennette et deux résurgences situées, l’une au Puits de l’Abîme, près du carrefour de ce nom, sur la route des Usages, l’autre qui forme un petit étang à la lisière Ouest, d’où naît le ru de Vaugouard.

La Pierre du Gros Villain, menhir planté à une bifurcation de la route de ce nom entre les routes Montagneuse et de Ferrières à La Chapelle.

Le Château aux Chats, esplanade carrée à l’angle nord des routes de Paucourt à La Chapelle et de La Selle-sur-le-Bied.
La Fontaine-aux-Lorrains, source modeste, qui suinte sur l’accotement sud de la route de La Selle au S.-E. du Château aux Chats
Le Puits à Ripault, en bordure de la route de la Réserve, à l’Est du Carrefour de la Réserve.
Les vestiges, peu abondants, du château La Salle. On y accède, au travers du fourré, par un sentier qui s’ouvre sur la route des Muzets.
Les vestiges du Châtelet, le long de l’allée de ce nom entre les routes de Maltaverne et du Conservateur.

Tous ces points présentent un intérêt géologique, historique ou légendaire.

Source : Syndicat d’Initiative de Montargis.


Dans la même rubrique